Oratoires d'Orgon

Le chemin des oratoires :
Sur les cinq oratoires qui, autrefois, jalonnaient à travers la colline le sentier menant à Notre-Dame de Beauregard, trois sont encore présents Les deux oratoires disparus sont probablement le second et le cinquième de la série. Le second, La Visitation, dont il ne reste plus aucune trace, devait faire suite à l’Oratoire de l’Annonciation. Ce cinquième et dernier, situé près des rochers formant une sorte de porte à porte à une centaine de pas de la chapelle, a gardé la masse solide de sa base supportant actuellement une croix en acier qui remplace l’édifice ancien.

- Oratoire de l’Annonciation :
L’Oratoire de l’Annonciation est situé face au Presbytère et près de la Porte de l’Hortet. Il est adossé au mur de soutènement d’un verger d’oliviers.
C’est une construction massive, en pierre de taille avec toit formé d’une dalle légèrement cintrée surmontée d’une croix métallique.
Son socle bas supporte une grande niche au fond de laquelle une sculpture très mutilée représente la Vierge et l’Ange Gabriel.
L’histoire de cet oratoire, consignée dans les annales du pays en 1515 est décrite par Amable Colomb dans une notice de 1877 : "Un jour, une pluie diluvienne tomba sur Orgon. De véritables torrents se précipitèrent du haut de la montagne et vinrent battre avec furie les remparts de la ville. Les remparts s’écroulèrent avec fracas et tombèrent sur les maisons voisines qui s’abattirent avec les débris des remparts sur le premier oratoire. On le crut totalement écrasé. Mais, chose incroyable, quand le déblaiement fut fait, l’oratoire apparut debout, tel qu’il était avant le désastre, sans fentes ni crevasses, en un mot, dans un merveilleux état de conservation."

En face de l’Oratoire de l’Annonciation, une petite niche qui abritait une statue est encastrée dans l’angle du mur qui longe le chemin conduisant au portail donnant accès à l’ancien village de "La Savoie".

- Oratoire à la gloire de Jésus et Marie :
Ce remarquable oratoire présente toujours sa même élégance d’architecture Renaissance.
Il se compose d’un piédestal plus étroit que la niche qu’il supporte et l’ensemble de l’édifice est adossé sur un mur. La niche est encadrée de deux piliers. Celui de droite est très ouvragé. À l’intérieur de la niche, un bas-relief représente quatre personnes dont les têtes ont été mutilées, probablement à la Révolution. Deux belles figures d’anges animent le fronton supérieur.
Sous la voûte de la niche, on relève l’inscription : Hoc opus fecerunt fieri Amedeus Roverely et aleata De Urgone Anno Domini 1516.
En voici la traduction : "Amédée Rovereli et Alet, son épouse, d’Orgon, ont fait élever ce monument l’an du Seigneur 1516".
Louis Espérandieu, artiste peintre né et mort à Orgon (1787 - 1857) est l’auteur d’un tableau "Scène de Rogations" peint devant cet oratoire. Cette toile réalisée en 1835 reproduit fidèlement les costumes féminins du siècle dernier. Cet Oratoire est inscrit à l’inventaire supplémentaire des Monuments Historiques depuis le 22 juillet 1935. Le socle est orné de sculptures : au centre un blason portant une inscription, au bas une coquille et en haut, sous la dalle supportant la niche une tête, un motif allégorique symbolisant le soleil et une feuille d’acanthe.

- Oratoire du Massacre des Innocents et de la fuite en Egypte :
Le troisième oratoire existant sur cette montée pittoresque porte, sous la voûte, une inscription gravée qui permet d’en connaître le vocable :
Come Hérode Les Inocens eise pour Jésus vont mourir martyre
Il se compose d’une grande niche en plein cintre encadrée de deux pilastres cannelés surmontés de chapiteaux, posée sur une base peu élevée au-dessus du sol. Le fronton, avec toit à deux pentes, porte en son centre une figure du Christ. Deux bas-reliefs occupent le fond de la niche. Ils peuvent, par leur composition, évoquer : celui du haut, le plus important, le Massacre des Innocents celui du bas, la Fuite en Egypte.

Autres oratoires d’Orgon :

- Oratoire de la Madeleine :
Au quartier de Bazardes, en bordure du chemin de la Madeleine en bas de la chapelle Saint-Roch, s’élève un gracieux monument du XVIIème siècle, adossé à un mur de pierres sèches. C’est l’oratoire de la Madeleine. Surélevé de trois marches, il est construit en pierres de taille et se compose d’une grande niche en plein cintre, encadrée de pilastres à chapiteaux ioniques, dans laquelle on voit un haut-relief polychrome représentant le Christ après sa Résurrection apparaissant à Madeleine. Sur la base de l’édifice, on remarque, dans un joli cartouche, des armoiries dont on ne peut distinguer les gravures. Le cartouche du haut porte l’inscription : Noli me tangere (Ne me touchez pas) et le millésime 1663.

- Oratoire Notre-Dame du Chêne :
Cet oratoire également appelé Saint-Michel se cache dans les chênes verts, sue le chemin de Valdition, sur une butte bordant la route. Il fut élevé en 1870 par la famille Dacla, en souvenir de la guérison miraculeuse de Mademoiselle Anaïs Montanier, survenue le 1er septembre 1858 après avoir avalé une feuille arrachée au chêne de l’Apparition du 30 août 1953. Construit en pierres de taille, son socle massif qui repose sur une large assise de deux marches, est surmonté d’une niche élancée renfermant une statue de la Vierge protégée par une grille. Son toit supporte une croix ouvragée en fer forgée. Quatre bornes reliées entre elles par des chaînes clôturaient l’ensemble. L’édifice était encadré par deux lampadaires en fonte et deux colonnes supportant chacune un vase ornemental. Les lampadaires ont disparu depuis une vingtaine d’années. Il ne reste plus qu’une colonne très délabrée.

Tarifs

Accès libre.

Prestations et équipements

Parking
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